Un marché plus tendu
Voici maintenant plus de deux ans que les taux des crédits immobiliers sont au plus bas. Cette situation sans précédent a d’abord permis de soutenir la dynamique d’un marché immobilier en nette reprise ces dernières années dans le sillage d’une conjoncture économique meilleure.
La hausse des prix qui a accompagné cette reprise a progressivement conduit à une demande de crédits plus longs pour permettre à de nombreux acquéreurs souvent jeunes et primo-accédants de réaliser leur projet. Les durées de crédit ont ainsi augmenté de 20 mois depuis 2014, dont 8 mois pour la seule année 2018 !
Aujourd’hui, la dynamique du marché s’essouffle avec des volumes de financement ne progressant plus et un nombre de prêts bancaires désormais en baisse.
Le marché se calme et c’est sans doute une bonne chose car désormais les durées de crédit sont proches des plus hauts acceptables en termes de risque et les taux d’intérêts, ne baissant plus, ne permettent plus de solvabiliser les opérations les plus tendues.
Ce coup de frein doit permettre d’éviter la « surchauffe » redoutée par les autorités financières.
Il est certain que les opérations présentent, en moyenne, un profil moins bon aujourd’hui qu’il ne l’était il y a un an ou deux ans. Le risque, que certains imaginaient disparu, pourrait donc à nouveau commencer à ressurgir.
Dans ce contexte, la double analyse experte des dossiers de crédits opérée par Crédit Logement et la mutualisation du risque par le Fonds Mutuel de Garantie sont des atouts indispensables pour assurer aux banques une production de crédit conjuguant dynamisme et sécurité au profit de tous.