Une région qui reflète une faible urbanisation.
Issue de la fusion en 2016 de la Haute-Normandie et de la Basse-Normandie, la Normandie regroupe cinq départements (Manche, Calvados, Orne, Eure, Seine-Maritime), soit 3,3 millions d’habitants.
Avec 90,5 milliards d’euros de PIB, soit un PIB par habitant de 27 180 euros, la Normandie est classée neuvième région économique nationale sur treize. L’économie normande représente 1,135 million d’emplois au total (chiffre Insee octobre 2020).
Caractéristique forte de la région normande, le poids de l’industrie. C’est l’une des régions les plus industrielles de France. On y trouve une grande diversité d’activités : automobile, pétrole et dérivés, aéronautique, activités navales et nautiques, pharmacie, chimie, cosmétique, transport et logistique…. Les grands noms, Renault, Peugeot-Citroën, Safran, EDF, Areva, Danone, Elle & Vire, Sanofi Pasteur, Vuitton, y côtoient un tissu de sous-traitants et de petites entreprises artisanales.
L’agro-alimentaire, stimulé par le secteur agricole et les produits de la mer tient une place importante. Preuve du dynamisme de l’industrie, elle est très tournée vers l’international avec environ un tiers de son PIB réalisé à l’export. Le commerce est également un secteur non négligeable en Normandie avec 160 000 emplois.
Comme pour le reste de la France, la Normandie a été sévèrement touchée par la crise sanitaire du printemps 2020. Parmi les plus touchés, les professionnels du tourisme normands ont tenté de sauver la saison durant les semaines d’été. Les arrivées des familles françaises et des Belges, Néerlandais, Allemands et Britanniques ont apporté un ballon d’oxygène aux établissements touristiques. Les mesures gouvernementales ont pour l’instant aplani les effets très sévères de la crise sur l’ensemble du tissu économique.
Nous présentons l’analyse des chiffres sur la période novembre 2019 – octobre 2020 qui va donc inclure les périodes avant, pendant et après le premier confinement.
La région Normandie a généré 22 462 opérations sur la période novembre 2019-octobre 2020 versus 27 425 opérations sur la période précédente, soit une baisse de 18,09 %, un peu moins importante qu’au niveau national, à 22,7 %.
La part de la région (5%) dans la production totale reste stable malgré tout.
Le montant moyen des prêts augmente de 4 %, mais moins vite que la moyenne nationale (+6 %).
La CSP « employés-ouvriers » (38%) est huit points supérieure à celle de la production Crédit Logement. La CSP « cadres et agents de maîtrise » (32%) est à l’inverse dix points inférieurs à la production globale de Crédit Logement. Cet écart se réduit doucement. La part des cadres en Normandie a augmenté de 2 % et celle des employés à diminué de 2 %.
L’âge des emprunteurs est globalement en ligne avec le reste du territoire : les 37-50 ans (41%) et les 26-36 ans (34% contre 37% au niveau national) sont les catégories les plus représentées. La part des 61 ans ainsi que celle des moins de 25 ans augmentent d’un point.
53% des emprunteurs ont un revenu qui se situe entre 25 K€ et 65 K€ contre seulement 47 % au niveau national. 15% des emprunteurs de la région Normandie gagnent plus de 105 K€ (20 % au niveau national).
Les revenus inférieurs à 25 K€ représentent 7 % de la production de la région Normandie contre 5% au niveau national.
La part des hauts revenus (+105 K€) augmente de 3 points quand celle des revenus inférieurs à 15 k€ diminue d’un point.
Les maisons représentent 71% de la production régionale contre 52% de la production au niveau national. La part des appartements (28%) est très significativement inférieure à celle enregistrée au niveau national (47%), reflétant ainsi la faible urbanisation régionale et la prédominance des achats de maisons.
La répartition de la production en Normandie diffère sensiblement de la production nationale. L’ancien représente 69 % de la production (66 % au niveau national), le neuf 15 % (17 % au niveau national). Les rachats de prêt ont baissé de quatre points (deux points au niveau national).
10% des opérations concernent des résidences secondaires, soit deux fois plus que la moyenne nationale, en augmentation de trois points par rapport à la période précédente. Le confinement du mois de mars a sans doute eu un impact sur l’achat de résidence secondaire dans cette région proche de Paris.
La part des résidences principales est quant à elle en baisse de quatre points, atteignant 65 % des achats contre 70 % sur la moyenne nationale. Mais on peut se demander si cette tendance se confirmera ou non dans les mois à venir, avec l’augmentation du télétravail des cadres.
Les taux ont atteint leur niveau le plus bas en novembre 2019 à 1,02% (identique au niveau national). Début 2020, ils sont remontés jusqu’en juin 2020 à 1,23% pour la région (1,25% au niveau national). Depuis juin 2020, le taux moyen a baissé de nouveau : 1,14% en octobre 2020 pour la région (1,16% au niveau national).
Le montant moyen des opérations est de 168 333 €, inférieur d’environ 70 k€ au niveau national, mais il enregistre une hausse significative (161 806 € précédemment). Concernant les montants des opérations, on constate que 9% des opérations sont supérieures à 300 K€ contre 24% sur toute la production Crédit Logement. 16% des opérations ont un montant inférieur à 75 K€ contre 12 % au niveau national.
La durée moyenne des prêts (217 mois) est inférieure à celle enregistrée au niveau national (227 mois). 57% des prêts ont une durée comprise entre 18 et 25 ans en Normandie contre 63% au niveau national. Cette part est en hausse de deux points pour la région. La part des prêts d’une durée entre 5 et 15 ans est de 36% (41% au niveau national).
Le taux d’apport moyen (8%) est inférieur de deux points au niveau national. L’écart est de quatre points concernant les achats locatifs et trois points concernant les résidences principales.
Les surfinancements représentent 43 % des opérations contre seulement 31 % sur la production nationale.
(1) Base de données Crédit Logement de novembre 2019 à octobre 2020.
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