Lors de notre première étude début 2021, nous avions constaté des évolutions sur le comportement des emprunteurs, de réels bouleversements dans leurs habitudes et des envies d’ailleurs provoqués par la crise sanitaire, et en particulier suite au premier confinement de mars 2020 qui a tant marqué les esprits.

Deux ans et demi plus tard, nous avons voulu savoir où en sont les évolutions qui avaient été perçues, et aussi identifier les comportements des emprunteurs et dans quelles proportions ils ont été modifiés durablement. D’ailleurs, ces tendances sont-elles toujours aussi présentes ou s’estompent-elles avec le temps (le passage du projet à l’acte) ? Enfin, nous nous sommes interrogés sur l’uniformité ou non de ces transformations sur l’ensemble du territoire.
De manière générale, le périmètre de l’étude* se porte du T1 2018 au T2 2022, et les mêmes éléments ont été analysés : type de bien, changement de localisation, villes. Nous y avons exclu les opérations de rachat et le territoire des DOM/TOM. Du côté des résidences secondaires, pas de changement notable. Cet axe n’a donc pas été repris dans notre nouvelle étude.

Pour rappel, nous avions remarqué les modifications suivantes lors de notre première étude :

  1. volonté d’espace et de qualité de vie dans la recherche des particuliers
  2. augmentation de la part des maisons au détriment des appartements
  3. éloignement des zones urbanisées des grandes métropoles au profit des villes moins urbanisées, voire en zone rurale si les conditions de transport et de télétravail le permettaient.

Maison VS Appartement 

Toutes régions confondues, malgré quelques pics à 63 % concomitants à chaque période de confinement, la proportion de maisons reste stable : on est à 61 % contre 39 % d’appartements. En définitive, la modification sur le type de bien a été bouleversée mais est revenue à la normale depuis le début de l’année 2022.

Maintenant, pour s’intéresser aux différentes villes/régions, on constate que :

A Lyon, à partir du T2 2020, on remarque une baisse de la part des appartements au profit des maisons, mais celle-ci reste majoritaire à 67% contre 33%.

S’agissant du marché marseillais, la part des appartements baisse à 57% au profit des maisons 42%.

A Bordeaux, la ville qui truste les premières places que ce soit pour la qualité de la vie ou pour l’évolution à la hausse des prix ces 10 dernières années, portée par le projet Ligne à Grande Vitesse Paris Bordeaux. On y fait les mêmes constats que ses trois autres consœurs : la part des appartements reste majoritaire à 60 % contre 40 % pour les maisons.

Le constat est le même quant au marché montpelliérain : on revient à la situation d’avant la crise mais la répartition entre appartements et maisons était déjà très proche avant le COVID. Au T2 2022, on est à 53% de maisons vs 48% d’appartements.

L’Ile de France a pour particularité d’être moins pourvue en maisons. Avec une baisse à 81% d’appartements en 2020, on remonte à 84 % d’appartements contre 16% de maisons au T2 2022. Les maisons sont toujours majoritaires en Grande couronne (77, 78, 91 et 95) : 62 % au T2 2022. Le désir de maison se traduit en fait par un départ de la capitale.

Les mouvements dans les régions

Lyon
La part des lyonnais qui quittent la région est majoritaire avec une prédilection vers les départements limitrophes 38 et 01.

Marseille
La part des marseillais restant dans leur ville de résidence reste majoritaire mais quand ils quittent la région c’est essentiellement pour des départements limitrophes, principalement d’ailleurs le Var.

Bordeaux
La proportion des emprunteurs bordelais qui restent dans leur ville est majoritaire mais elle diminue. Ils sont 53% à rester dans leur ville de résidence. 47% quittent leur ville, dont 11% qui sortent même du département.

Montpellier
Les montpelliérains restent majoritairement dans leur ville de résidence. Par ailleurs, ils restent dans l’Hérault lorsqu’ils quittent Montpellier.

Paris
En moyenne, 56% des parisiens restaient sur Paris avant la crise. Aujourd’hui, ils sont 51% au T2 2022. Précédemment, on avait pu constater une inversion visible de la tendance avec une majorité de parisiens qui quittaient Paris en 2020 et même encore en 2021.

A y regarder de plus près, la part des parisiens qui quittent l’IDF s’accélère : 30 % quittent Paris pour la petite couronne (et donc pas vraiment vers la grande couronne) et 7% quittent carrément la région. Cette crise sanitaire a eu pour conséquence une accélération des départs de parisiens vers la petite couronne ou en dehors de la région IDF (prix et surface plus avantageux…).

On peut en conclure que la crise sanitaire a bien provoqué des envies d’ailleurs, cependant ces envies s’amenuisent progressivement depuis la fin 2021.

* Etude réalisées du T1 2018 au T2 2022 sur la production cautionnée, production mise en place. Exclusion des opérations de rachats et des DOM/TOM.

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