Les régions Ile de France, Hauts de France et Normandie présentent un niveau de risque* autour de la moyenne nationale.
Sur les crédits octroyés ces dernières années, elles se classent respectivement 4ème, 6ème et 9ème sur les douze régions administratives.
Le niveau de chômage, généralement corrélé au risque immobilier, ne reflète pas complétement ce constat. En effet, la région des Hauts de France est la région affichant depuis plusieurs années le taux de chômage le plus élevé de France métropolitaine, encore supérieur à 10% fin 2019 pour une moyenne nationale à 7,9%.
Pour autant son niveau de risque se situe dans la moyenne. Il est même inférieur à la moyenne et identique à des régions comme l’Ile de France si on exclut les opérations d’investissement locatif.
A l’inverse, si la région Normandie présente un niveau de chômage similaire à la moyenne nationale, son risque en est supérieur de 40%.
L’analyse de l’évolution des prix, autre marqueur du risque immobilier, montre que la région Hauts de France, et particulièrement le Nord-Pas-de-Calais, tiré par la métropole Lilloise, illustre le bon dynamisme du marché, supérieur à la région normande. Les prix des logements anciens ont progressé en 2019 plus rapidement (+6%) dans le Nord, contre 2% à 3% en Normandie**.
Le marché de la région Ile de France apparaît plus spécifique. Le niveau de risque de l’Ile de France est sur l’ensemble de la région légèrement inférieur à la moyenne, à l’image de son positionnement en termes de chômage. Toutefois ce résultat masque de fortes hétérogénéités. On observe ainsi un rapport de 1 à 5 entre la Seine Saint-Denis et les Hauts de Seine ou certains arrondissements parisiens.
S’agissant des prix, leur niveau est fortement tiré à la hausse par les prix de la capitale, qui est sans commune mesure avec ceux des autres régions françaises. A titre d’exemple, le prix moyen au mètre carré des logements anciens observé à fin septembre 2020 dans le 8ème arrondissement de Paris est de 14 500 €, soit exactement 10 fois celui observé à Saint-Etienne.
Sans surprise, les arrondissements parisiens les plus aisés (6ème, 7ème) affichent un niveau de risque très faible.
