La part de propriétaires occupants progresse régulièrement mais reste encore faible au regard de la moyenne européenne.

Pour vivre heureux, vivons… chez nous. Régulièrement, depuis une quinzaine d’années, sondages et enquêtes statistiques viennent attester l’appétence des Français pour  l’immobilier comme support de placement, mais également leur attrait pour la propriété immobilière.

Un attrait qui est demeuré palpable en dépit de la hausse des prix et de l’incertitude économique : la troisième édition du baromètre Ifop/Explorimmo sur « les intentions d’achat immobilier des Français » réalisée à l’automne dernier, montre que 28 % des sondés envisageaient à l’époque de mener à bien une opération immobilière dans un délai de deux ans, contre 30 % au début de l’année 2012. Neuf fois sur dix, ce projet était un achat (les 11 % restants préparant une location) ; et dans la majorité des cas, les répondants préparaient l’acquisition de leur résidence principale (61 %, contre 16 % un investissement locatif et 8 % une résidence secondaire).

Une valeur refuge

Le sociologue du logement Yankel Fijalkow, auteur de Sociologie du logement*, explique que, contre toute attente, la crise peut parfois favoriser ce type de projets. « La crainte du chômage, pour soi comme pour ses enfants, peut être un puissant moteur vers l’accession à la propriété en tant que recherche de garantie », indique-t-il. Selon lui, « l’instabilité des taux d’intérêt ou celle des pensions » peut avoir des effets similaires, la sécurité de la pierre « valeur refuge », dont la « représentation sociale [est] très ancrée en France », joue alors à plein.

Mais si la volonté d’accéder à la propriété reste aussi forte en France, c’est aussi que le pays affiche, à ce jour, l’une des proportions de propriétaires occupants les plus faibles d’Europe. L’édition 2012 de France, Portrait Social, document statistique dans lequel l’Insee dresse, chaque année, un bilan des évolutions économiques et sociales, fait état d’un peu plus de 58 % de ménages propriétaires de leur résidence principale, contre 55,6 % en 2000 et 48 % environ en 1980. Une part qui progresse sûrement mais lentement. Selon les chiffres communiqués par l’institut Eurostat, la moyenne de propriétaires occupants est actuellement de près de 74 % au sein de l’Union européenne (UE21), avec des pointes à plus de 80 % dans certains pays du sud de la zone, l’Espagne notamment.

 

Pour découvrir d’autres thèmes

Restez informé de toute l’information en retrouvant les articles récents, et ne manquez rien de l’actualité.

Inscrivez-vous à
notre newsletter

Si vous souhaitez rester informé de l’actualité du crédit et du marché immobilier et recevoir notre newsletter directement sur votre adresse email, remplissez notre formulaire d’inscription.

Je m’inscris