Le marché immobilier repose en grande partie sur les achats de résidence principale. D’où une extrême attention portée à cette catégorie de transactions et à ce type d’acquéreurs.

L’achat de la résidence principale, le plus souvent en primo-accession, est la clef de la dynamique du marché immobilier.

2/3 des transactions du marché concernent en effet la résidence principale. Il y a bien une certitude en France qui se maintient : celle de l’importance d’acquérir son logement. Selon un sondage réalisé par OpinionWay pour Artémis courtage en février 2020, 92% des Français jugeaient « important », voire « essentiel », le fait de devenir propriétaires (89% un an auparavant).

A cette considération, s’ajoute un contexte extraordinairement favorable en matière de taux. En mars 2021, le taux moyen des crédits immobiliers s’est établi à 1,11%. Jamais, l’argent n’a été aussi peu cher. Autre facteur positif, les durées de crédit restent longues, ce qui contribue à des conditions de crédit particulièrement avantageuses.

Dans ce paysage accueillant, les ménages, en particulier ceux vivant dans une grande ville, ont plus intérêt à devenir propriétaire de leur résidence principale qu’à louer leur logement. C’est de plus en plus jeune que l’on décide d’acquérir son logement. Les 26-36 ans représentent la première catégorie d’emprunteurs pour l’acquisition de la résidence principale (données Crédit Logement). Selon une étude Harris Interactive menée pour le Conseil supérieur du notariat parue en septembre 2019, l’âge moyen des primo-accédants serait de 32 ans contre 35-38 ans auparavant. La catégorie « célibataires sans enfant » apparaît de plus en plus active. Autre fait notable, dans presque 80% des cas, le primo-accédant a un emploi en CDI (*).

En décembre 2019, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) a sérieusement refroidi l’ambiance en resserrant les règles d’octroi (taux d’endettement inférieur à 33% des revenus nets, durée de remboursement limitée à 25 ans). Le taux de refus des demandes de crédit immobilier a fortement remonté. Le coup de frein s’est avéré d’autant plus rude que le marché s’engluait dans les aléas du confinement.

Beaucoup de ménages ont dû momentanément renoncer à leur projet immobilier. En décembre 2020, le HCSF desserrait légèrement la contrainte (taux d’endettement remonté à 35%, etc), permettant de nouveau à une partie des ménages faiblement dotés en apport personnel ou/et à revenus moyens, de décrocher un financement.

En 2021, les éventuels acquéreurs de résidence principale bénéficient toujours d’un atout exceptionnel, celui de taux extrêmement bas. Le dispositif public de soutien à l’achat (pour l’essentiel le PTZ+ et le Prêt d’Accession Sociale) constitue également cette année encore une incitation pour les ménages les plus modestes. Ces atouts devraient aider de très nombreux ménages à devenir propriétaires, malgré le niveau des prix qui a fortement augmenté ces dernières années dans l’ancien, en particulier dans les villes. Avoir un toit à soi reste en France, l’une des grandes priorités économiques, sans doute encore plus en période d’incertitude.

(*) Source Cafpi
https://www.cafpi.fr/credit-immobilier/actualites/2019-une-annee-exceptionnelle-pour-les-acquereurs

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