Avec 8680 km2 de superficie, la Corse est la 3ème île de Méditerranée après la Sicile et la Sardaigne. Avec une densité de population de 38 habitants par km2 c’est la moins densément peuplée des trois îles mais également au niveau de la métropole française (105 hab./km2 en moyenne en France).
La population se concentre essentiellement sur le littoral et dans les grandes villes situées sur la côte dont 43% à Bastia et Ajaccio. Rappelons que ce territoire dispose de 4 aéroports et 7 ports et de 1 000 kms de côtes.
La population insulaire est d’environ 330 000 habitants (0,5% de la France) dont 176.000 en Haute Corse (Bastia). Elle croit plus vite que la Métropole notamment dans les grandes villes et le littoral. La population de la Corse reste une population vieillissante (3/10 de la population a plus de 60 ans et 1/10 a plus de 75 ans). En effet, l’espérance de vie augmente et le taux de natalité y ait plus faible.
Concernant la structure familiale, il y a peu de familles nombreuses et un peu plus de famille mono parentale (12% versus 9%). Malheureusement, la part des jeunes de 15 ans non scolarisés et sans diplôme est de 34% supérieure à la moyenne nationale et la part des diplômés de l’enseignement supérieur est moins importante (24,6% contre 29,3%).
Selon les chiffres de Crédit Logement, arrêtés au mois de mars 2020 sur 12 mois glissant.
Au niveau des professions exercées par la population, la part des cadres est 2 fois moins élevée puisque le tissu productif est essentiellement constitué de petites et moyennes entreprises. Ceci favorise une présence importante d’artisans, commerçants et chefs d’entreprises notamment dans la construction et le BTP (il y a 4 fois plus de maçons et 2 fois plus d’électriciens qu’en Métropole).
La part des fonctionnaires (22%) et la part des travailleurs non salariés (17%) y sont plus prépondérantes. La faiblesse de l’implantation de grandes entreprises contribue à cette répartition.
Les revenus y sont plus importants. La part des travailleurs non salariés et des investisseurs plus importante fait monter également ces revenus.
Les plus de 60 ans y sont deux fois plus nombreux d’où le pourcentage de résidence secondaire lié à l’attractivité de la région comme les résidences pour les retraités.
Le secteur tertiaire non marchand concentre à lui seul 50% de la richesse créée notamment dans les activités liées au tourisme. 68% des entreprises n’ont pas de salariés et 95% ont moins de 10 salariés.
Le taux de chômage est supérieur à la moyenne nationale avec 9,1 % en 2018 (8,5%) notamment en Haute Corse et concerne pour ¼ les plus de 50 ans. Paradoxalement, la part des demandeurs d’emplois longue durée est moins importante car il y a une activité saisonnière très créatrice d’emplois (tourisme…).
Avec un littoral de 1000 km de côtes, La Corse accueille une part importante de résidences secondaires (les 2 départements sont en tête après les Hautes Alpes). On note également une augmentation importante de voyageurs accueillis avec +9,4%, elle-même boostée par l’augmentation du trafic aérien +6,5% et soutenue par le développement des compagnies Low Cost et des croisières +5,5%.
L’offre de logement social est moins importante même si un cinquième de la population vit en dessous du seuil de pauvreté (famille mono parentale, – de 30 ans et personnes âgées de + de 75 ans).
Les prix du foncier ont progressé de +138% en 10 ans (2006-2016). Le coût du logement augmente 2 fois plus vite que sur le continent (68% contre 34%) mais le phénomène perd en intensité dès que l’on s’éloigne du littoral. 80% des transactions de ventes d’appartements ont été concentré dans 17 communes, Ajaccio représentant 29% du total. Autre donnée importante montrant ce dynamisme du marché immobilier local, le marché du neuf ou de la construction est très important alors que le nombre de permis de construire était en recul de 9,6 % sur le continent, il était en progression de 26% sur l’île.
Ainsi, la part de la Corse dans notre production est de 0,4 % (versus 0,5%).
Moins de 50% sont des opérations en résidence principale alors que la moyenne à Crédit Logement est de 71%. Néanmoins, les résidences secondaires y sont 4 fois plus nombreuses (18% versus 4%) du fait de l’attractivité touristique. L’investissement locatif est fortement représenté avec 34% des opérations contre 25% au niveau national ce qui impacte également le marché du neuf (31%/19%).
Il y a moins de maisons (41% contre 51%) et plus d’appartements qu’en métropole, ce qui peut s’expliquer par les nombreuses opérations en résidence secondaire et locative sur le littoral.
A noter, les opérations de rachats y sont moins nombreuses 14% contre 22%, ce qui peut s’expliquer par la faible densité de population et également par le fait que toutes les enseignes bancaires n’y sont pas représentées.
La CSP des « Cadres », la plus représentative de loin, est supérieure de cinq points au niveau national. La CSP « Employés-Ouvriers » est inférieure de 1 point au niveau national. Les CSP « Secteur public » et « Professions libérales » sont chacune deux points supérieures au niveau national.
Les 37-50 ans sont les plus importants (deux points de plus qu’au niveau national). La part des 26-36 ans, 30%, est inférieure de 7 points au niveau national !
Pour 48% des emprunteurs, les revenus sont situés entre 25 et 65 k€, en ligne avec le niveau national (50%) qui a baissé de deux pourcents depuis la période de référence précédente.
Spécificité de la région, les appartements (56%) sont très majoritaires en PACA contre 47% au niveau national. Les maisons représentent à peine 42% de la production PACA (51% au niveau national).
Au niveau de l’apport mis dans les opérations, on peut remarquer qu’il y a moins d’opérations en sur financement sur les opérations en résidence principale, à savoir deux fois moins que par rapport au reste de la France.
Les durées des emprunts sont plus courtes, par exemple 9 points de moins sur les durées de prêt entre 20 et 25 ans ; vieillissement de la population, part des RS et du locatif sont des facteurs explicatifs. De plus, le niveau d’apport plus important dans les opérations favorise ce phénomène sur les durées.
Sources : INSEE, Le Point et Corse Matin
