L’Ile de France est une économie dans l’économie. Cette région hors normes qui génère un tiers du PIB national est une championne économique européenne.
Ile de France, une singularité
Une région qui se distingue du reste du territoire français.
Une région qui se distingue du reste du territoire français.
L’Ile de France est une économie dans l’économie. Cette région hors normes qui génère un tiers du PIB national est une championne économique européenne.
Les huit départements franciliens (1) recouvrent seulement 2% du territoire mais rassemblent 12,3 millions d’habitants, c’est-à-dire 18% de la population française. La densité de population atteint le chiffre étonnant de 1022 habitants au km2.
Première région française, premier bassin d’emploi européen, l’Ile de France concentre 6,4 millions d’emplois (salariés et non-salariés), soit 23% des emplois français. Le tissu économique (1,28 millions établissements) est composé de toutes les catégories d’entreprises (artisans, PME, multinationales) permet de dégager un Produit Intérieur Brut de 669 milliards d’euros (environ un tiers du PIB national.), ce qui en fait la région la plus riche d’Europe ! Les entreprises s’appuient sur un maillage d’infrastructures parmi les plus avancés au monde (infrastructures aéroportuaires, réseaux autoroutiers, ferroviaires, portuaires).
En rassemblant 23 % des universités françaises, 22 % des écoles de commerce, 25 % des écoles d’ingénieurs, 37% des effectifs dédiés à la recherche (277 000 emplois), l’Ile de France concentre une part essentielle des établissements scolaires. Le montant de crédits affectés à la recherche atteint environ 20 milliards d’euros par an, soit 40% de la dépense intérieure de recherche et développement expérimental en France, ce qui fait de la région l’un des acteurs les plus tournés vers la R&D en Europe.
Pour couronner ce palmarès, impossible de ne pas mentionner que la région francilienne, avec 50 millions de visiteurs par an, est la première région touristique mondiale. Le secteur génère la bagatelle de 500 000 emplois et un chiffre d’affaires d’environ 20 milliards d’euros. Inévitablement, la crise sanitaire a touché de plein fouet le secteur. Au cours du premier semestre 2020, le nombre de touristes français et internationaux est passé de 23,7 millions de visiteurs à 9,4 millions, et le chiffre d’affaires du tourisme a plafonné à 3,8 milliards d’euros contre 10,2 milliards en temps normal.
Pour autant, l’économie francilienne est dotée d’une forte capacité de résilience qui devrait la mettre au premier rang du redémarrage national.
Nous présentons l’analyse des chiffres(2) sur la période novembre 2019 – octobre 2020 qui va donc inclure les périodes avant, pendant et après le premier confinement.
Entre novembre 2019 et octobre 2020, la région Ile-de-France a généré 129 322 opérations versus 170 823 opérations sur la période précédente. Soit une baisse de 24,29%. Pour autant, la part de la région dans l’ensemble national reste stable (30% de la production totale contre 31% précédemment). La part en valeur de la région Ile-de-France dans la production totale est de 42%, montant identique à la période précédente.
La CSP « cadres », avec 57%, est la plus représentée et de façon très significative par rapport à la catégorie « employés/ouvriers ». La CSP « cadres » est supérieure de quinze points par rapport au niveau national alors que la CSP « employés/ouvriers » est inférieure de sept points au niveau national.
Les 26-36 ans sont plus représentés de 6 points en Ile-de-France qu’au niveau national. Les 26-50 ans représentent 85% de la production Ile-de-France alors que les 51-60 ans sont de quatre points inférieurs à leur représentation nationale. Le poids de chaque catégorie est resté stable d’une année sur l’autre.
La part de la tranche des revenus les plus élevés est en augmentation d’une période à l’autre, au niveau régional comme au niveau national. La tranche des revenus de plus de 105k€ atteint 26%, supérieure de six points au niveau national. Pour 56% des emprunteurs, les revenus sont supérieurs à 65 k€. Au niveau national, cette catégorie ne représente que 48% des emprunteurs.
La région Ile de France se distingue. Alors que les maisons représentent 52% de la production au niveau national, elles pèsent 31% de la production régionale. A l’inverse, les appartements représentent 68% contre 47% au niveau national, ce qui traduit bien la forte urbanisation de cette région.
En ligne avec le niveau national, la répartition par nature d’opération est de 67% pour l’ancien (66% au niveau national). La part du neuf reste stable à 17-18%, identique au niveau national.
Plus de 100 000 opérations (77%) concernent des résidences principales, soit un ratio bien plus élevé qu’au niveau national (70%). Les investissements locatifs (21%) et la résidence secondaire (1%) représentent 22% de la production Ile-de-France contre 30% pour toute la production cautionnée Crédit Logement.
En Ile de France, les taux ont atteint en novembre 2019 un plus bas à 1,04% (1,02% au niveau national). Puis ils ont remonté entre avril et mai pour atteindre leur plus haut niveau en juin 2020 à 1,28% pour la région et 1,25% au niveau national. Depuis juin 2020, le taux moyen baisse, il a ainsi atteint 1,21% en octobre 2020 pour la région et 1,16% au niveau national.
Le montant moyen d’opération (333 811€) est supérieur de près de 100k€ à celui enregistré au niveau national. Il est en forte hausse par rapport à la période précédente (307 046€), reflet d’un marché immobilier dynamique et de taux très bas.
La tranche de plus de 300k€ représente 40% de la production de la région contre 24% au niveau national. Les montants supérieurs à 120k€ constituent 87% de la production régionale, contre 73% au niveau national.
71% des prêts ont une durée comprise entre 18 et 25 ans en Ile de France contre 64% au niveau national. Cette tranche a augmenté de 4 points dans la région. La part des prêts d’une durée entre 5 et 15 ans est de 22%, de 9 points inférieure au niveau national. Cela reflète sans doute les montants moyens plus élevés des opérations, phénomène couplé à des taux moyens bas.
Ainsi la durée moyenne des prêts est très supérieure au niveau national (243 mois contre 227 mois). Elle a fortement augmenté d’une période à l’autre (+5 mois contre +2 mois au niveau national).
Le taux d’apport moyen (13%) est assez élevé, supérieur de deux points au niveau national. Il atteint même 21% pour la résidence secondaire.
(1) Les départements de l’Ile de France : Paris, Seine-et-Marne (77), Yvelines (78), Essonne (91), Hauts-de-Seine (92), Seine-Saint-Denis (93), Val-de-Marne (94), Val-d’Oise (95).
(2) Base de données Crédit Logement de novembre 2019 à octobre 2020