Les Hauts de France

Avec 6 millions d’habitants, les Hauts-de-France (Nord-Pas-de-Calais, Picardie) constituent la troisième région en termes de population derrière l’Ile de France et Rhône-Alpes-Auvergne.

La densité de population dans les Hauts-de-France est élevée du fait d’un maillage dense de villes moyennes et grandes. C’est une région carrefour avec nos voisins européens, traversée par une toile serrée d’infrastructures routières, ferroviaires, portuaires ((Boulogne-sur-Mer, Calais, Dunkerque) et aéroportuaires (Lille, Beauvais).

Le PIB des Hauts-de-France atteint 151 milliards d’euros. Par habitant, ce produit intérieur brut est seulement de 25 224€ contre 32 550€ pour la moyenne nationale. Cela traduit en partie l’orientation de la région vers l’industrie (mécanique-métallurgie, chimie, industrie verrière, plasturgie, agroalimentaire…), secteurs qui ont pâti ces dernières années de l’érosion du socle industriel de la France. Aujourd’hui, le taux de chômage (8,6% au second trimestre 2020) reste élevé.
Cependant, la région a amorcé un virage salutaire vers les services (logistique, centres d’appels…). Du côté de Compiègne, la région réussit à développer un pôle de recherche et développement lié à la présence d’universités et à la proximité de la capitale.

Au total, le tertiaire représente désormais 1,5 millions d’emplois (254 000 dans le commerce) par rapport à un emploi salarié total de 1 988 000 personnes.

A l’instar du reste de l’économie, les Hauts-de-France ont vu la reprise amorcée au second semestre 2019, cisaillée par la crise sanitaire. Aujourd’hui, le taux de chômage atteint 8,6% (chiffre Insee second trimestre 2020).

Nous présentons l’analyse des chiffres sur la période novembre 2019 – octobre 2020 qui va donc inclure les périodes avant, pendant et après le premier confinement.

La région Hauts-de-France a généré 36 216 opérations (soit 8% de la production totale) entre novembre 2019 et octobre 2020, période intégrant les semaines de confinement.

La CSP « employés/ouvriers » est très représentée, supérieure de neuf points par rapport au niveau national. A contrario, la CSP « cadres » est inférieure de neuf points par rapport au niveau national. La CSP « secteur public » est supérieure de 3 points par rapport au niveau national.
Bien qu’en progression, la CSP « professions libérales » est encore inférieure d’un point par rapport au niveau national.

Les emprunteurs de la région sont plus jeunes que sur le reste du territoire. La part des 26-36 ans (40%) est trois points plus élevée qu’au niveau national. La part des 37-50 ans (40%) est inférieure de deux points à celle du niveau national.
De même, la part des 51 ans et plus est 3 points inférieure à celle du niveau national.

57% des emprunteurs ont des revenus situés entre 25 et 65 000 € (47% au niveau national). Cette catégorie a légèrement régressé par rapport à la période précédente (60%).
La part des revenus de plus de 85 000 € est inférieure de 10 points par rapport au niveau national.

La part des maisons en région Hauts-de-France est de 74%, largement au-dessus de la production nationale (52%). Les appartements ne représentent que 24% des opérations contre 47% au niveau national.

26 000 opérations (73%) concernent la résidence principale, 8 500 opérations (23%) des investissements locatifs et 978 opérations (3%) la résidence secondaire. La destination résidence principale est plus importante que celle observée pour la production totale cautionnée par Crédit Logement (70%).

A noter aussi que la part des achats dans l’ancien (70%) a progressé de quatre points.

Sur les douze derniers mois, les taux ont augmenté de 13 points de base pour atteindre 1,17% en octobre 2020. Un mouvement parfaitement en ligne avec le niveau national, et le taux moyen national (1,12%).

Le montant moyen d’opération, 183 505 €, a augmenté (176 117 € sur la période précédente), reflétant un marché immobilier dynamique et des taux très bas. Le marché régional est largement porté par la métropole Lilloise et par les communes de la Côte d’Opale.

Les opérations dans la tranche 75 k€ – 200 k€ représente 54% des prêts souscrits contre 43% au niveau national. Les opérations de plus de 200 k€ représentent 33% dans la région contre 46% au niveau national. Des opérations dans l’ensemble plus modestes, et cela malgré des prix plus abordables que sur le reste du territoire.

59% des prêts (en hausse de deux points) ont une durée comprise entre 18 et 25 ans contre 62% au niveau national. Il y a une part importante (23%) de prêts entre 10 et 15 ans, ce qui peut être dû à une part importante des rachats. La durée moyenne des prêts, 221 mois, a augmenté d’un mois par rapport à la période précédente.

Le taux d’apport (7%) est faible. Il est en moyenne inférieur de quatre points par rapport au niveau national, et cela quel que soit le type de bien.

Pour découvrir d’autres thèmes

Restez informé de toute l’information en retrouvant les articles récents, et ne manquez rien de l’actualité.

Inscrivez-vous à
notre newsletter

Si vous souhaitez rester informé de l’actualité du crédit et du marché immobilier et recevoir notre newsletter directement sur votre adresse email, remplissez notre formulaire d’inscription.

Je m’inscris