Fortement impacté par la crise sanitaire, voyons ensemble les principaux changements qui se sont opérés.

Evolutions et tendances du marché

L’un des phénomènes les plus significatif est l’explosion du nombre de locations meublées de longue durée. Les causes se trouvent essentiellement dans deux facteurs.

Le premier, des touristes et des professionnels en déplacement aux abonnés absents. En effet, tous ceux qui louaient sur des plateformes de location saisonnière comme Airbnb ou Abritel, faute de touristes, sont revenus sur la location meublée traditionnelle. En parallèle, sous l’impulsion des plateformes d’intermédiation, le gouvernement a réglementé le volet de la location saisonnière depuis 2019. Celle-ci oblige désormais un bailleur qui entreprend de louer son appartement à la journée, à la semaine ou au mois à s’acquitter de cotisations sociales, dès lors que ses revenus dépassent 23 000 euros par an.

Seconde cause, la raréfaction des étudiants que les cours « en distanciel » ont éloignés. La fin de l’année scolaire et universitaire en avance a précipité le retour chez leurs parents. En 2020, les annonces pour des locations meublées de longue durée ont augmenté de 39% par rapport à 2019. En effet, les étudiants ont quitté leurs logements plus tôt que prévu, en raison de l’épidémie de coronavirus et de l’arrêt des cours en présentiel.

Ainsi, les locations meublées sont devenues majoritaires en Ile-de-France, représentant 57% du marché en 2020, contre seulement 49% en 2019; sur Marseille elles ont subi une hausse de 20% et sur Lyon de 17%. En attendant que la situation revienne à la normale, la première démarche des propriétaires a en effet été de baisser leur loyer, parfois dans des proportions non négligeables. Si le logement était vide, il a même été conseillé aux propriétaires de pratiquer un rabais de 5 à 10 % sur le loyer afin de réduire le délai de location du bien.

Le retour de la colocation ?

Autre évolution importante du marché locatif : la colocation. Présentant de nombreux avantages financiers, surtout dans les grandes villes où les loyers sont très élevés, la colocation fait de plus en plus d’adeptes, et plus seulement auprès des étudiants. Selon LocService, la plateforme de location entre particuliers, 41% des colocataires seraient des actifs. La Covid-19 et ses conséquences économiques ont poussé les plus modestes à avoir recours à la colocation. Un moyen pour eux d’éviter d’avoir à assumer seul un loyer élevé dans un contexte dégradé et qui a vu les impayés progresser.

La résidence secondaire est recherchée par les personnes disposant de revenus plus confortables que la moyenne compte tenu des coûts « cachés » (entretien, travaux, système d’alarme, impôts supplémentaires, comme par exemple la taxe d’habitation de la résidence secondaire).

C’est pourquoi certains n’hésitent pas à pratiquer la location saisonnière du bien pour couvrir une partie des frais (40% des propriétaires de résidences secondaires pratiquent la location, selon une enquête de l’Ifop pour la FNAIM).

La fin de l’année 2021 va sans doute se poursuivre sur cette lancée et voir la baisse des loyers des biens qui ont du mal à se louer continuer. A noter que concernant le marché du locatif de bureaux, la reprise s’est confirmée au premier trimestre 2021 avec + 23 % de plus qu’au trimestre précédent sur 2020.

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