Une année 2022 qui débute dans un contexte peu favorable avec une crise inflationniste et le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Un marché immobilier qui perd progressivement de son dynamisme, contraint par une forte hausse des taux d’intérêts, du coût des matières premières, et une offre bloquée par la contrainte des taux d’usure.
L’activité de crédits immobiliers
Un atterrissage autour des 1 133 000 transactions dans l’ancien (selon les chiffres des Notaires du 3ème trimestre 2022). Pour rappel, nous étions à fin 2021 à 1 177 000 transactions.
Un ralentissement confirmé par la production de crédits immobiliers aux particuliers, selon la Banque de France, estimée à 218,4 Mds € à fin 2022 (hors rachats et renégociations) en baisse de 3% par rapport à 2021.
Les taux et les durées
Depuis décembre 2021, L’Observatoire Crédit Logement / CSA constate que le taux moyen a cru de 128 pdb sur l’ensemble du marché : tous les taux ont augmenté à un rythme comparable, quelle que soit leur durée à l’octroi. En effet, le taux d’intérêt moyen était à 1,06% en décembre 2021, il s’élève à 2,34% un an après.
Les augmentations successives ont été directement liées à la remontée des taux de financement, et malgré tout limitées par le taux d’usure.
Au niveau de la durée moyenne annuelle, elle s’établit à 242 mois (à 234 mois en moyenne sur 2021). La durée moyenne des prêts a continué à augmenter et a gagné 6 mois depuis janvier 2022 pour contrer des conditions de financement dégradées et une augmentation des prix toujours importante.
Les prix de l’immobilier
Les évolutions concernant les prix de l’immobilier sont toujours très différentes selon les régions et selon les marchés : selon le baromètre de LPI Se loger, +4,9% dans l’ancien et +5% dans le neuf sur l’année. Néanmoins, l’augmentation des prix ralentit. Au niveau des régions, en 2022, les trois villes les plus chères sont franciliennes et affichent des prix supérieurs à 10 000 €/m².
Globalement, la hausse des prix se concentre pour la majorité dans les villes provinciales, qui attirent une demande que les restrictions d’accès au crédit écartent des grandes villes.
Deux phénomènes remarquables en 2022
Le premier c’est le retour sur ces derniers mois des offres de prêts à taux variable en lien avec la gestion de la contrainte du taux d’usure. Pour l’instant, cette hausse est significative essentiellement au niveau des groupes mutualistes. On atteint pour certains 6%* de la production à fin 2022. Mais au global, on reste à un niveau encore faible autour des 1%*, sachant que ces prêts sont quasi exclusivement des prêts avec un cap.
Ensuite, on a pu remarquer une tendance à l’allongement des délais de vente : prolongation des relais, surtout sur Paris et Intramuros, et même des activations de clauses suspensives pour les acheteurs qui n’ont pas obtenu d’accord pour leur crédit.
Quoi qu’il en soit, les indicateurs macro-économiques ne devraient pas beaucoup évoluer dans les prochains mois, impactant évidemment le marché immobilier. Crédit Logement est prêt pour le redémarrage.
* Source : Chiffres de la production cautionnée Crédit Logement de janvier 2022 à décembre 2022.